Tous les amoureux de cette
belle déesse qu’est la Musique devraient lire, écouter et voir
BECK !
Certains diront "Je
connais quelques-uns de ses albums", d’autres "J’ai
déjà entendu 'Loser', 'Devil’s Haircut', 'Where It’s At' et c’est
déjà bien" ou encore "Beck Hansen, ouaiiiis je
suis un grand faaan, j’ai toutes ses galettes chez moiii, j’ai
même sa cassette hyper raaare Banjo Story", là c’est
ceux qui voudraient se la péter parce qu’ils connaissent son nom
en entier et détiennent en plus un trésor (ils sont 9 sur Discogs
au dernier recensement)… MAIS NON je ne parle pas de CE BECK, ni de
Jeff BECK, mais bien du meilleur manga sur la Musique, oui oui
c’est le meilleur et je vais vous dire pourquoi.
Mais d’abord pourquoi
je veux vous parler de cette œuvre signée Harold Sakuishi ?
Tout simplement parce que sans elle, le monde du manga aurait été
assez pauvre en "œuvre musical papier" de qualité.
Il existe d’autres mangas sur le sujet, mais peu ont érigé la
Musique comme personnage principal :
- Nana c’est
avant tout une histoire de romance assez compliqué.
- Bremen c’est
la baston et la facilité.
- Go ! Go ! Heaven !
est une réflexion sur le suicide (solitaire ou collectif).
- Fool On The Rock
n’a pas eu assez de temps pour vraiment exploser (fini en 4 tomes)
malgré qu’il était assez prometteur.
- Detroit Metal City,
celui-ci est excellent, mais c’est plus pour l’humour (fortement
conseillé ! Si vous le trouvez… RIP les éditions 12bis)
- Me And The Devil
Blues inspiré de la vie de Robert Johnson, malheureusement
jamais terminé.
- Take Five
(Manwha donc Coréen) s’intéressait surtout au Jazz, mais était
trop porté sur l’humour assez absurde, les romances adolescentes
et la situation familiale du personnage principal, la musique n’était
pas autant mise en avant.
- Woodstock qui
malgré son titre bien attirant, n’arrive jamais vraiment à
décoller, il essaye d’être le nouveau BECK, mais n’évite
pas les clichés.
Il y a bien Nodame
Cantabile qui pourrait être mis aux côtés de BECK pour
sa qualité, la différence étant qu’il traite plutôt du monde de
la musique classique tandis que BECK est bien plus Rock (mais
pas que). Une autre œuvre qui pourrait être le dernier membre du
trio "meilleurs mangas sur la Musique" vient tout
juste d’arriver dans nos contrées (Juin 2018) : Blue
Giant de Shinichi
Ishizuka, série terminée au Japon en 10 tomes, mais possède déjà
une suite intitulée Blue
Giant Supreme (4 tomes
pour le moment). Pourquoi je dis que ça pourrait être le 3è
membre, parce qu’avec seulement 1 tome paru chez nous, on sent déjà
tout le potentiel de l’œuvre et surtout du personnage principal,
Dai Miyamoto, Saxophoniste autodidacte et grand amoureux de Jazz qui
n’a qu’un objectif : devenir le plus grand représentant de
son instrument (rien que çà!). À surveiller de très
très près !
Je pourrais encore citer
d’autres œuvres comme le manwha One (stoppé en France au
bout de 3 tomes sur 11), les mangas Shôjo Your Lie In April
et Lovely Love Lie ou encore Lucile, Amour et Rock'n Roll
(pour les nostalgiques),
Gravitation, K-On! et le Manhua (donc Chinois)
B-BoY BomB qui lui s’intéressait au monde du Hip-Hop et du
Break Dance.
La France s’y est
essayée avec Debaser par RAF, assez intéressant et bien indé
comme il faut et surtout assez contestataire (on est en 2020 et le
gouvernement n’accepte plus que de la musique de merde… ça c’est
du résumé!). Existe aussi la petite perle Allemande de Christina
Plaka – oui oui Allemande – Yonen Buzz qui avait réussi,
en 3 tomes (4 si on compte les "origines"), à scotcher son
lectorat avec ce groupe partageant de fortes ressemblances avec
Nirvana (le personnage principal étant un ersatz de Kurt Cobain,
même physique, même caractère, même rage), malheureusement les
éditions Soleil Manga n’ont jamais sorti le véritable tome 4,
nous laissant donc avec la fin de la première partie comme fin
officielle.
Je me dois aussi de
citer I'm A Beatles de Kaiji Kawaguchi, œuvre en 10 tomes,
inédite en France, contant l’histoire d’un cover band des
Beatles (évidemment) ; ayant eu la chance de feuilleter les
tomes durant un voyage au Japon, je peux vous affirmer que ce manga
est extrêmement bien dessiné. Pour ce qui est de l’histoire, je
ne lis pas le Japonais donc je ne peux pas émettre d’avis sur si
oui ou non l’histoire tient la route, mais au vu des critiques
trouvables sur le net, je l’affirme, c’est une certaine honte
qu’aucun des éditeurs français n’ait acquis les droits de
publication, les fans des Beatles et de la musique Rock British
méritent de pouvoir le lire.
Un autre manga inédit en
France et qui cartonne au Japon est Hibi Rock de Katsumasa
Enokiya, peut-être est-il trop loufoque pour arriver chez nous ?!
Quoique la collection WTF?! d’Akata pourrait y penser… ce manga a
d’ailleurs été adapté en film/comédie musicale.
Les mangas s’appuyant
sur le thème de la Musique pour conter une histoire sont assez
nombreux, mais peu d’entre eux ont été aussi loin que BECK.
Le maître de cette
grande œuvre est le mangaka Harold Sakuishi (Takahiro de son
vrai prénom), né le 16 mars 1969 dans la préfecture d'Aichi et
pour un amoureux de la musique, être né en 69 ça doit représenter
quelque chose quand même – bon OK il ne l’a pas choisi, mais
quand même ça ne doit pas être un hasard, non ?
Repéré par le prix
Tetsuya Chiba en 1987 avec Souwaikan, il signe sa première "longue
série" Gorillaman en 1989. Le manga fut publié jusqu’en
1993 et compte 19 tomes toujours inédits en France. Par la suite il
publiera en 1994 Savanna no Hyena (One-Shot), en 1995 Bakaichi
(4 tomes) et de 1996 à 1999 Stopper Busujima (12 tomes) un
manga sur le baseball, autre grande passion du maître – toutes ces
œuvres sont inédites en France. Si on suit bien la chronologie,
arrive ensuite BECK dont je vais vous parler, puis 7 Nin No
Shakespeare à partir de 2009, manga édité chez nous en 2012
par Kazé Manga. Cette œuvre qui se concentre sur les "années
perdues" du dramaturge et que l’on connaît, nous
Français, sous le nom de Seven Shakespeares est assez
spéciale car même si 6 tomes sont sortis (le dernier en 2011 au
Japon et en 2013 en France, mais désormais en arrêt de
commercialisation) … et bien l’œuvre n’est toujours pas
terminée ! Ces 6 tomes correspondent en réalité à la
première partie, une deuxième existe sous le nom de 7 Nin No
Shakespeare - Non Sanz Droict (encore inédite dans nos contrées)
et est toujours en cours de publication avec 5 tomes à ce jour (Juin
2018 je le rappelle).
Entre ces 2 parties,
Harold a réalisé le manga RiN, publié de 2013 à 2016 pour
un total de 14 volumes. Delcourt est l’éditeur Français et même
s’ils ont fait du bon boulot avec BECK lorsqu’ils étaient
encore associés à Akata, on ne peut pas dire que ce coup-ci ils
soignent leur licence… 9 tomes sont sorti pour le moment et les
fans attendent le 10è depuis avril 2017… oui cela fait plus d’un
an que l’on est sans nouvelles du manga, pas de prévision
officielle d’annoncée – mais comme je suis un gars bien et que
mon métier de libraire me donne quelques avantages, après avoir
contacté l’éditeur, j’ai eu comme info que le tome 10 était
bien prévu pour fin 2018… oui, on ne peut pas dire que j’ai eu
LA grande info et oui ça reste toujours vague, mais au moins
Delcourt semble ne pas avoir totalement abandonné RiN. Un
manga sur le monde du manga (mais pas que), je pense que le public
n’a peut-être pas autant répondu présent qu’avec le manga
Bakuman du duo Ohba/Obata (connu notamment pour Death Note
et dernièrement Platinum End). Dommage, voire décevant de la
part de cet éditeur qui a su rendre accros des milliers de lecteurs
durant les années de publication de BECK.
Et c’est là maintenant
que l’on va vraiment parler de BECK ("ouaiiiis
enfiiiin!!!").
Publié de 1999 à 2008,
le trésor de Sakuishi totalise 34 tomes. C’est en juillet 2004 que
le public Français découvre le premier tome avec en couverture ce
jeune adolescent qui semble déterminé, armé d’une guitare Gibson
Les Paul trouée de 7 impacts de balles, photo d’une salle de
concert avec vue sur une scène, gros logos BECK tout en
capitale et en verticale de couleur verte, mais pas un beau vert, le
vert malade plutôt… ouais cette première couverture a un certain
impact ! Qui est ce jeune ? Pourquoi cette guitare a des
impacts de balles ? Qui a pris la décision d’utiliser ce vert
tout bizarre ? Un mangaka qui s’appelle Harold ? Il est
Japonais/Américain ? La couverture vous a happé, vous êtes
fichus, vous devez vous plonger dans l’œuvre, aucun retour n’est
possible, vous allez devoir participer à l’aventure jusqu’en
mars 2010 et l’inévitable fermeture du rideau sous les
acclamations d’un public hystérique qui en redemande toujours plus
"ONE-MORE-VOLUME ! ONE-MORE-VOLUME !".
Akata-Delcourt ont été assez intelligents pour le choix de la
couverture, celle de notre tome 01 n’est pas celle du tome 01
Japonais ; petite explication, suivez bien : le tome 01 FR
= tome 03 JP / le tome 02 FR = tome 01 JP / le tome 03 FR = tome 04
JP / le tome 04 FR = tome 02 JP. Pourquoi ? Parce que l’éditeur
s’est sûrement dit : "2 tomes de suite avec ce chien tout
bizarre ça ne va pas le faire, ils ne vont pas comprendre que c’est
un manga sur la Musique. On intervertit les couvertures, de toute
façon la plupart d’entre eux ne remarqueront même pas que l’ordre
des pochettes n’est pas respecté !" et en effet,
n’ayant pas internet en 2004, c’est quelques années plus tard
que j’ai eu connaissance de cette stratégie commerciale et je dois
dire qu’ils ont été très malins – à défaut de respecter à
100 % l’œuvre du maître. Tout rentre dans l’ordre à
partir du tome 05 et plus rien ne sera modifié par la suite. Oh et
détail important quand même, en 4è de couverture, l’éditeur
invente le slogan ultra efficace "Le premier manga ROCK à
lire et à écouter À FOND !",
c’est tout bête, mais tellement vrai.
Tome 01 – 04 JP
(au-dessus) / Tome 01 – 04 FR (en-dessous)
Le pitch de départ est
le suivant : Yukio Tanaka, 14 ans, fan de J-Pop, se fait
chier... à l'école et/ou en dehors, il a l'impression de ne rien
faire de bon de sa vie, tout simplement de perdre son temps – sauf
lorsqu'il écoute ses CD de Chiemi Kuniyoshi, sa chanteuse préféré
(si vous connaissez YUI, vous voyez de quel style de chanteuse on
parle). Jusqu'au jour où il retrouve Izumi, une amie d'enfance qui
lui avait donné comme surnom KOYUKI (retenez ce surnom, c'est ainsi
qu'il sera appelé 90% du temps) et à partir de là les changements
arrivent, il sort de son train-train quotidien et commence à faire
d'autres rencontres. La plus importante est celle du chien défiguré
BECK – une sorte de version canine du médecin Black Jack,
personnage principal du manga éponyme du dieu Osamu Tezuka – et
donc de son maître l'Américain/Japonais Ryusuke Minami, guitariste
de talent de son état. À partir de cet instant, la vie de Koyuki va
prendre un tournant décisif, il va découvrir ce qu'est le Rock
grâce notamment au choc sonore que sera le groupe Dying Breed, les
clubs, les concerts et la pratique d'un instrument : la guitare.
La suite, si vous ne connaissez pas du tout le manga, je vous laisse
la découvrir... même si vous vous doutez bien qu'il va faire partie
d'un groupe de Rock !
Il est vrai que
l'histoire commence assez banalement – le jeune ados qui ne sait
pas quoi faire de sa vie et qui s'emmerde profondément en classe –,
mais elle est essentielle pour poser une bonne base : Koyuki a
tout à apprendre. C'est la base du style Shônen, le héros qui part
de 0 dont on va suivre l'évolution, accompagné de ses camarades qui
le pousseront encore et toujours plus à se dépasser. Mais là où
BECK va réussir, dès son 1er tome, à brouiller les pistes
c'est que même si pour sa classification on dit que c'est un Shônen,
c'est en fait un manga qui mêlera avec une aisance folle plusieurs
styles de mangas.
*** Pour cette
explication je vais donner quelques petits détails de l'histoire,
mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas du spoil de grands
événements qui va vous gâcher inutilement la découverte, juste
des exemples qui paraissent logiques dans la vie d'un ados de 14 ans
et d'un groupe de musique – soyez rassurés ! ***
En plus du Shônen, on a
du Shôjo léger pour ce qui est de l'histoire d'amour entre Koyuki
et Maho Minami (la sœur de Ryusuke qui aime aussi pousser la
chansonnette, notamment du Sly & The Family Stone lors de sa
première apparition dans le Tome 01) et une autre qui apparaîtra
plus tard entre... bon je ne vais pas tout dévoiler non plus ;
du Seinen pour la démonstration de la dure réalité de la vie d'un
groupe, du milieu underground/indé, du showbizz, des maisons de
disques de différentes tailles (c'est comme si Sakuishi avait vécu
la vie des perso avant de la dessiner) ... on a même ce qu'on
appelle de la "tranche de vie" avec le quotidien à
l'école pour les premiers tomes, ou encore lorsque les membres du
groupe doivent travailler dur pour obtenir des finances pour
s'acheter un meilleur équipement, un nouveau van, pour louer un
studio pour les répét' ou tout simplement pour se payer leur propre
tournée (c'est dur d'être indépendant) ; on les voit se
réunir pour discuter de l'avenir du groupe, prendre des décisions
ensemble etc... ce qui favorise l'aspect réel du récit et nous
permet dès les premiers tomes d'avoir cette impression que, nous
lecteurs, nous faisons véritablement partie de l'Histoire, comme si
BECK était le groupe de nos potes, à tel point que l'on s'attache
très vite aux personnages, on frissonne pour eux, on est heureux
avec eux, on s'agace dès qu'ils rencontrent des difficultés, on
essaye de comprendre telles ou telles décisions prises... Sakuishi
arrive à rendre un groupe fictif presque réel et simplement grâce
aux dessins et aux dialogues. Il y a aussi la relation de Mr Saitô
avec quelqu'un (je vous l'ai dit, je ne spoil pas) ; un peu
d'Ecchi de temps en temps, surtout dans les premiers tomes lorsque
Koyuki est encore membre du club de natation... les filles en maillot
de bain...
BECK n'est donc
pas qu'un Shônen, mais bien un manga complet aux différents styles
intégrés intelligemment et qui arrivera à réaliser l'exploit de
ne jamais se perdre sur la totalité des 34 tomes.
J'ai cité quelques noms
de personnages au-dessus, il est donc temps de passer aux
présentations des plus importants :
Le
groupe BECK :
Renommé BECK MCS
(Mongolian Chop Squad) en dehors du Japon.
- Yukio Tanaka
(Koyuki)
# Guitare Rythmique /
Chant – première apparition Tome 01
Que dire de plus que j'ai
déjà dit dans le synopsis... c'est le novice du groupe, Ryusuke lui
prêtera sa première guitare acoustique, puis Mr Saitô sa première
électrique. Il passera ses soirées / nuits / vacances scolaires à
s’entraîner jusqu'à se faire saigner les doigts ; déterminé,
souvent maladroit et hésitant, il n'y a qu'avec son instrument que
Koyuki prend plus d'assurance (je sais, c'est dit bizarrement...) et
surtout sa voix ! Élément très important de l'histoire, tous
ceux qui l'entendent chanter en sont totalement retournés (elle
serait dans l'esprit John Lennon). L'intelligence du groupe étant de
ne pas l'exploiter à tout bout de champ, juste ce qu'il faut pour
toujours créer l'envie et l’événement (un peu comme The Who avec
Pete Townshend en chanteur secondaire ou les Red Hot Chili Peppers
avec John Frusciante). Chaque membre du groupe a un style de jeu
inspiré de vrais musiciens, pour Koyuki c'est Tom Morello pour la
façon dont il bouge, son goût des casquettes et surtout sa manière
de tenir sa guitare bien haute.
- Ryusuke Minami
# Guitare Principale –
première apparition Tome 01
16 ans, fondateur du
groupe, maître du chien énigmatique BECK et possesseur de Lucille,
la guitare aux 7 impacts de balles que Koyuki arbore sur la
couverture du tome 01. Il est le porte-parole du groupe (parler
parfaitement l'anglais aide beaucoup) et le meilleur ami d'Eddie Lee
qu'il a rencontré durant ses années aux États-Unis (qui est Eddie
Lee ? un peu de patience). Ryusuke est un mix de plusieurs
guitar-hero, mais c'est souvent les poses de Jimmy Page que l'on
reconnaît. Niveau jeu, il semble être capable de tout jouer. Le
Japon détient peut-être son plus grand guitariste.
- Chiba Tsunemi
# Rap – première
apparition Tome 02
16 ans, c'est lui qui a
décidé d'appeler le groupe BECK d'une drôle de façon (*MINI
SPOIL* à surligner : en regardant chier le chien de Ryusuke... ça fera
classe dans l'encyclopédie de l'histoire du Rock).
Voix principale du
groupe, vous prenez Zack de la Rocha de Rage Against The Machine,
c'est Chiba ! Même rage, même mimique, même coupe de cheveux
afro (donc l'époque après les dreads), tout simplement le même
charisme. Chiba ne manque pas une occasion de démontrer ses talents
de... bagarreurs (grand fan de Kung-Fu), généralement pour défendre
ses camarades et parfois, enfin peut-être plus souvent, par simple
pulsion (surtout si l'alcool entre en jeu). C'est l'énergie pure du
groupe réunie en 1 seul homme.
- Taira Yoshiyuki
# Basse – première
apparition Tome 01
17 ans, l’aîné, la
force tranquille, le discret et peut-être bien le membre le plus
important pour l'harmonie du groupe (*SPOIL* à surligner : sans lui,
BECK n'aurait jamais survécu à sa dissolution après la fin du tome
10).
Taira est de suite
présenté comme un bassiste de talent, bien funky, à la manière de
Flea des Red Hot Chili Peppers avec qui il partage ce goût d'être
torse nu (évidemment) et appuyé en avant sur sa basse. Le Fingerpicking et le
Slap sont les deux techniques de jeu de Taira.
- Sakurai Yûji (Saku)
# Batterie – première
apparition Tome 04
14 ans, 2è batteur de
BECK, il remplace Tôgô qui ne sera pas resté très longtemps,
parti à la fin du tome 04 pour aider ses parents avec l'entreprise
familiale. Saku devient rapidement le meilleur ami de Koyuki après
que ce dernier ait diffusé du Dying Breed dans les hauts-parleurs du
collège avec le son monté au maximum (scène faisant fortement
penser à la scène d'intro du manga 20th Century Boys de
Naoki Urasawa où le héros diffuse du T.Rex). Saku retrouve Koyuki
pour lui passer un bootleg des Dying Breed, un geste tout simple,
mais qui montre à Koyuki que quelqu'un s’intéresse vraiment à
lui – scène arrivant à un moment très dur pour notre héros qui
se voit isolé par la totalité de ses "camarades" de
classe. C'est Ryusuke qui donne sa chance à Saku, mais c'est
évidemment Taira qui donnera le jugement final. Avec l'arrivée de
Saku, la formation définitive de BECK voit le jour à la fin du Tome
04 – l'aventure démarre réellement à ce moment-là.
Personnages
secondaires importants :
- Beck
première apparition Tome
01
La mascotte
mystérieuse... mais pourquoi est-il ainsi ?
- Maho Minami
première apparition Tome
01
14 ans, sœur de Ryusuke,
elle a grandi aux États-Unis. Au départ hostile avec Koyuki...
comme dans pas mal de relation naissante en fait. Parfois chanteuse,
parfois mannequin, souvent drôle et malheureusement (?) assez
impulsive.
- Izumi Ishiguro
première apparition Tome
01
15 ans, amie d'enfance de
Koyuki, membre du club de natation, c'est elle qui mettra en relation
Koyuki et Mr Saitô.
- Saitô Ken'ichi (Mr
Saitô) & Page
première apparition Tome
02
44 ans, gérant d'une
papeterie, fan inconditionnel des Beatles, amoureux de natation, de
guitares, de vinyles... et de revues cochonnes... oui c'est un manga,
tout bon héros se doit d'avoir un maître pervers (pensez à Kamé
Sennin/Tortue Géniale dans Dragon Ball ou Jiraya dans
Naruto) ! En plus d’embaucher Koyuki, il lui apprendra
les bases de la guitare, lui prêtera une imitation d'une Les Paul,
puis une Gretsch White Falcon. Page appartient à Mr Saitô, s'il
chante par-dessus une mélodie, le verdict est sans appel :
c'est un chef-d’œuvre. Rien que çà !
- Matt Reed &
Eddie Lee (d'abord orthographié Eddy dans le tome 01)
première apparition Tome
05
Respectivement chanteur
et guitariste du groupe Américain Dying Breed qui est promis à un
succès international fulgurant et durable ! Eddie est le meilleur ami
de Ryusuke.
- Eiji Kimura &
Manabu Miyazawa
première apparition Tome
01 et Tome 02
Respectivement guitariste
et chanteur du groupe Japonais Belle Âme. Eiji et Ryusuke font
partie du même groupe au début du manga (Serial Mama), mais ils
vont très vite prendre des chemins différents, Ryusuke cherchant
d'abord à créer un groupe solide, humain et "vrai", Eiji
voulant le succès à tout prix, très vite, quitte à vendre son âme
au plus grand des connards parmi les producteurs Japonais – en
réalité une illustration des groupes J-Rock montés de toutes
pièces dont le Japon raffole.
- Leon Sykes &
Keith & Gordie & Doggy
première apparition,
respectivement Tome 04 / 03 / 07 / 18
Respectivement gros Fils
de P*te patron de label reculant devant rien pour emmener ses
Artistes au sommet (mais vraiment devant rien de rien), 2è
mystérieux chien-chien, enculé avec un certain goût musical et
gros enculé sans pitié. Inutile de préciser la certaine
ressemblance de certains, vous arriverez aisément à reconnaître
qui a été pris comme influence.
- Mit-chan
première apparition Tome
01
Viens boire un coup en
écoutant de la très bonne musique chez Mit-chan... l'ex-taulard
qu'on est obligé d'aimer... si si on est obligé.
- Momoko Ogasawara
première apparition Tome
03
Professeur de musique
très à l'écoute de Koyuki chez qui elle sent un potentiel vocale.
Elle sera la professeur sur qui Koyuki pourra compter durant ses
années de collège. En plus de faire réagir les hormones des ados,
il semble bien que Mr Saitô ait un faible pour la jeune femme.
- Ran
première apparition Tome
05
Le gros connard de
producteur Japonais qui s'occupe de Belle Âme et qui prend un malin
plaisir à tout faire pour écraser BECK (le groupe hein, il n'a
jamais essayé de faucher le chien).
- Hyôdô Masaru &
Rikiya Kitazawa
première apparition Tome
03
Bourreaux de Koyuki,
Hyôdô profite du fait que Yukio ait esquinté la Fender Jaguar de
Rikiya pour en faire son larbin. Le harcèlement physique et moral
commence ainsi. Rikiya sera responsable d'une destruction légendaire
de guitare, simplement parce que Koyuki a osé esquisser un sourire
après l'avoir vu en jouer.
- Takano
première apparition Tome
06
Patron du magasin
d'instruments Yngwie Instruments où Koyuki s'achète sa Fender
Telecaster. Évidemment son physique est inspiré d'Yngwie Malmsteen,
véritable superstar au Japon.
- Tôgô
première apparition Tome
03
Premier batteur de BECK,
il quittera le groupe 1 tome plus tard pour aider ses parents dans
l'entreprise familiale (je l'ai déjà dit au-dessus, vous ne suivez
pas?).
- Jim Walsh
première apparition Tome
05
28 ans, je pense que la
référence à Jim Jarmush est claire. Réalisateur également, il
aura un rôle important dans la jeune carrière de BECK.
*** À partir d'ici,
si vous ne voulez pas vous gâcher la découverte de ce fabuleux
manga, ne lisez plus la liste de personnages qui va suivre, je vais
en dévoiler quelques-uns qui auront un impact certain sur BECK et
leur devenir après le Tome 05, là où l'histoire démarre
réellement ! Vous pouvez passez directement à la partie "Graphismes".
Si vous avez déjà lu l'entièreté ou une grande
majorité des tomes de BECK (disons les Tomes 01 à 20), vous
pouvez continuer - merci bien si vous restez avec moi. ***
- Masuoka Hiromi
première apparition Tome
06
14 ans, membre du club de
GRS, elle deviendra la petite amie de Saku.
- Satô Kazuo
(Obaa-chan, la vieille)
première apparition Tome
08
Elle va tout faire pour
que BECK atteignent les sommets et cela commence par le fait de les
intégrer au line-up de la 5è édition de son festival le Greateful
Sound Summer Special (GSSS5 pour les intimes, Greateful Sound pour
les feignasses). Aide précieuse qui deviendra en quelque sorte leur
manager.
- FVE (David Eric &
Kevin Eric & Julio & Kerry)
première apparition,
respectivement Tome 12 / 12 / 13 / 13
David est le chanteur,
Kevin (lunettes) le guitariste et les 2 autres à la basse (chauve)
et à la batterie... FVE embarque BECK dans une tournée américaine.
David adore le groupe depuis le concert événement au GSSS5 tandis
que Kevin aura plus souvent envie de virer le groupe de la tournée...
mais il finira par les accepter après le concert à Seattle et fera
également preuve d'un geste louable envers Koyuki avant que BECK
repartent pour le Japon.
- Kawakubo & Oishi
Madoka
première apparition Tome
15 & 16
Kawakubo est le patron
d'un petit label indépendant où signeront BECK qui deviendront ses
poulains. Oishi sera leur ingénieur du son. Duo de choc.
- Yamapi
première apparition Tome
15
Bosse avec Kawakubo, tout simplement... et adore évidemment BECK !
- Shiboyugi (Kataoka
Danpei & Kanemoto Taketoki)
première apparition Tome
17
Respectivement Bassiste
et Chanteur/Rappeur du groupe Shiboyugi, respecté dans tout le
Japon, ils emmèneront BECK en tournée. Leur objectif ? Créer
un nouveau mouvement musical et un mini-festival : 36th Chamber (influence à peine voilé)
- Room 13 (Ono Shingo
& Kuroki Tetsuo)
première apparition Tome
18
18 ans, Shingo (lunettes)
est le guitariste, Testuo le chanteur casse-cou, aussi charismatique
que Chiba – les 2 seront rivaux sur scène et amis en dehors (tous
deux fans de baston, ça aide). Shingo, d'abord distant, deviendra
plus amical avec Koyuki avec qui il partage sa passion de la
photographie et un respect mutuel guitaristiquement parlant. Les 2
autres ont des noms inconnus.
- Chinese Bookey
(Igarashi Yuuta & Grand Denba & Petit Denba)
première apparition Tome
20
Yuuta est à la
guitare/chant, Grand Denba à la basse et Petit Denba à la batterie.
Yuuta, d'abord en totale admiration envers Koyuki, deviendra vite
antipathique, se faisant son rival et profitant au maximum de sa
notoriété trop vite acquise. Les Denba garderont toujours les pieds
sur Terre.
Certains personnages
sont présentés avec plusieurs images afin que vous puissiez voir
l'évolution du "style Sakuishi".
Graphismes
:
Le style Harold Sakuishi
se veut un peu plus réaliste (excepté les yeux, souvent un peu trop
grand pour des Japonais), que ce soit pour les coupes de cheveux, le
nez, la bouche surtout (élément qui peut en repousser plus d'un,
pour la façon dont elles sont dessinées, pas pour l'haleine des
personnages voyons...). Dès les premiers tomes, l'évolution est
déjà perçue, Chiba obtient une coupe de plus en plus afro contre
"décoiffé" à ses débuts, le visage de Koyuki devient
moins enfantin et Ryusuke garde un air blasé, mais de plus en plus
sérieux. Au fil des tomes, les visages des jeunes personnages
s'affineront en même temps qu'ils grandiront (l'histoire de BECK
se déroulant sur plusieurs années... minimum 5).
Pour un manga sur la
Musique, évidemment ce qu'il va être le plus important sera le
rendu des concerts, des instruments et surtout comment faire
"ressentir" la Musique avec des dessins sur du papier ?
Comment faire comprendre aux lecteurs qu'ils ont devant les yeux des
jeunes pleins de talents, bien plus que la moyenne si on en croit les
dires du public. Sakuishi utilise la bonne vieille méthode des
réactions des personnages secondaires –
c'est un classique et toujours aussi efficace si c'est bien mené
(souvenez-vous de Dragon Ball ou Naruto, oui encore
eux). Là où il fait fort, c'est dans l'utilisation des lignes,
souvent radiales, partant de là où l'effet doit être ressenti –
la voix de Koyuki, un solo de guitare, une note bien appuyée, ces
lignes illuminent le public et donnent cette sensation de "wouaaaaaah
putain !!!". Les trames sont utilisées intelligemment et
quelques effets sont essayés ici et là comme le flou pour
représenter un public en nombre par rapport au point de vue des
Artistes sur scène ou "l'effet tremblement" pour
évoquer la chair de poule à l'écoute d'une voix. Les onomatopées
(traduites en FR) sont aussi un bon moyen pour essayer de faire
parler les pages, c'est tout bête, mais qui n'a jamais fait "boom
tchak boom boom tchak" pour imiter une batterie, un "doum
douloum doudoum" pour la basse ou encore "tiiin
tiiin tiiiiiin" ou "wiiing wiiing" pour la
guitare... ne me mentez pas, je sais très bien que vous l'avez fait
! Et bien ici c'est pareil, les scènes de concert sont habillés de
ce genre d'onomatopées (mieux choisies) qui permettent une meilleure
immersion, on a l'impression d'y être, d'entendre du son sortir des
pages –
ça y est on devient fou !
Et que dire de la représentation des instruments...
tout simplement sublime et ce dès le début ! Sakuishi apporte une
attention toute particulière aux instruments, rien n'est laissé au
hasard, rien n'est oublié ; une guitare ? les 6 cordes seront
dessinées parfaitement ; une basse ? les 4 cordes sont là et bien
plus épaisses que celles des guitares ; une batterie ? la moindre
vis est présente et même la lumière des spots qui se réfléchie
sur les différents toms est représenté – du grand art. Les
postures utilisées pour chaque personnage sont bien respectées, on
a rarement quelqu'un qui agit différemment – sauf si l'effet de
surprise est voulu comme un saut avec la guitare ou une glissade de
guitar-hero – les caractères et styles de chacun sont bien
représentés et il arrive même quelquefois que l'on puisse deviner
à partir de quelle photo telle ou telle posture provient – nous
ne sommes pas dupes Harold !
Concernant la
représentation du public, il est très important, il est même
primordial de le faire différent quasiment à chaque concert et là
encore le mangaka assure comme il faut. Quand vous démarrez un
groupe vous avez évidemment les curieux, mais aussi très vite les
premiers fans et les habitués de telles ou telles salles et çà, il
l'a bien compris aussi, quelques visages reviennent dans l'audience
permettant donc d'appuyer cet effet. Mais là où Sakuishi va pousser
le concept jusqu'au bout, c'est qu'il ne va pas se contenter
seulement d'inventer des personnages lambda... oh non... lui c'est un
taré, il va vous faire tourner la tête en faisant apparaître à de
très nombreuses reprises, des têtes bien connues ! Des stars de la
musique, du foot, du catch, du cinéma, de mangas, du base-ball, des
personnages historiques etc etc... le pire dans tout çà, c'est
qu'il ne s'arrête pas qu'au public, non ce dingue va jusqu'à
exporter son idée dans le monde entier ! Les noms de studios
d'enregistrement, salles de concerts, restaurants, événements,
festivals, les T-Shirts arborés par différents personnages, les CD
aperçus dans les collections de chacun, les couvertures de magazines
et j'en passe... il devient vite amusant de repérer toutes ces
références qui permettent d'appuyer l'hommage à la grande Histoire
de la Musique. Cela permet aussi d'encrer encore plus le récit dans
le réel (bon sauf quand ce sont des personnes mortes que l'on
aperçoit) ; quand on est fan de Musique, on arbore des T-Shirts
de nos groupes/artistes favoris, on peut donc s'identifier aux goûts
de tel ou tel perso, on a tous déjà vu des magasins, des
restaurants avec des clins d’œil à la Musique ; BECK
c'est le monde de Sakuishi, mais c'est aussi notre monde. Et pour les
décors, on peut remercier le boulot des assistants qui livrent un
travail remarquable sur toute la durée du manga, parfois du
photoréalisme, si vous avez voyagé (ou tout simplement regardé
Google images...) vous allez pouvoir reconnaître bon nombre de lieux
au Japon et à l'étranger.
John Lennon, Sid Vicious,
Kurt Cobain, Marc Bolan, Freddie Mercury, John Bonham, Bob Marley,
Jim Morrison, Brian Jones et Janis Joplin apparaissent tous ensemble
dans un rêve de Koyuki, cet événement sera un point très
important du manga !
Harold s'amuse même à
parodier les pochettes d'albums en 4è de couverture (pour la version
Française, au Japon c'est une page couleur à l'intérieur) et en
page de garde de chaque chapitre à partir du 4è (tome 02) :
Pour toutes ces
références, je vais simplement vous montrer quelques exemples, mais
si vous voulez en découvrir une très grande partie voire presque
l'intégralité, je ne peux que vous conseiller d'aller consulter le
dossier très complet "Références aux réels"
auquel j'ai grandement participé pour le Fansite Beck-MCS :
Les
instruments de BECK devenus réalité :
# Gibson Les Paul /
"Lucille"
Au départ fictive, cette
guitare a été par la suite réalisé par Custom 77
# Fender Telecaster
Telecaster TL68 Koyuki
Signature
# Fender Mustang MG69
Mustang MG69 Koyuki
Signature
Les
Guide-Book :
En plus de découvrir de
l'intérieur l'épopée d'un groupe de Rock Japonais à volonté
internationale, BECK peut aussi vous permettre de parfaire vos
connaissances musicales – ayant commencé la lecture du manga à
ses débuts à 14 ans (Août 2005, le tome 07 venait de sortir en France) et
n'ayant pas encore internet, je peux vous garantir que BECK a
fait office de mini encyclopédie pour moi et je suis sûr que ç'a
été le cas pour des milliers de lecteurs (voire millions si l'on
compte les Japonais, les Américains et d'autres pays qui l'ont
édité). Cet aspect de l’œuvre a été exploité au Japon à
travers plusieurs Guide-Book – malheureusement toujours inédit en
France.
BECK
Volume 0 – The Guide Book
Sortie :
15.11.2002
Couvre
la période des tomes 01 à 13. Contient : interview d'Harold
Sakuishi, parodies de pochettes, présentation des CD aperçus dans
le manga, fiche détaillée de chaque personnage et de chaque groupe,
genèse de BECK, moments importants, la légende de Lucille (la vraie
de B.B. King), présentation des albums/groupes cités dans les
dialogues (du Led Zeppelin, Beatles, Curtis Mayfield, Clash, Jimi Hendrix,
Rolling Stones), les instruments utilisés ainsi que les biographies
des Artistes présents dans le fameux "rêve".
BECK
Volume 00 – The Guide Book EX
Sortie :
17.03.2004
Couvre
la période des tomes 14 à 18. Contient : nouvelle interview
d'Harold Sakuishi, parodies de pochettes, présentations des CD
aperçus dans le manga, présentation des albums/groupes cités dans
les dialogues (Sly & The Family Stone, Led Zeppelin, Robert Johnson,
Beatles, Pearl Jam, Oasis, Curtis Mayfield, Prince, Rolling Stones,
Jimi Hendrix, The Blue Hearts, Iggy Pop, Ozzy Osbourne, Doors, Wu-Tang
Clan, The HIGH-LOWS, Portishead, Snoop Dogg, Patti Smith, Black
Flag), résumé rapide du manga, focus sur la tournée aux USA, sur
Kurt Cobain et Jimi Hendrix, présentation de la scène Japonaise
dans BECK, petit focus sur l'histoire entre 2Pac et Notorious
B.I.G, sur la scène Indépendante, mise en lumière des références
aux précédentes œuvres de Sakuishi présentes dans BECK,
présentation des instruments/pédales d'effets utilisés par les
membres de BECK + sélections d'albums où telles et telles marques
d'instrument peuvent être entendues, liste de plusieurs prises de
catch utilisées par les protagonistes (et il y en a souvent, ça
fait partie de l'humour du mangaka), focus sur le personnage haut en
couleurs qu'est Mr Saitô et un One-Shot de 47 pages racontant la
rencontre d'Harold Sakuishi avec l'un de ses groupes favoris et
grande influence pour BECK : les Red Hot Chili Peppers
(backstage + concert).
BECK
Music Guide
Sortie :
17.10.2005
Est
présenté dans ce gros guide-book de 308 pages, l'Histoire de la
Musique des 60's aux 90's, tous styles confondus ; s'il y
avait bien un guide-book à sortir en France, c'était bien
celui-là !! Contient en plus : parodies de pochettes du
tome 01 au 25 présentées de manière chronologique, goûts musicaux
personnels de chaque membre de BECK + quelques personnages surtout
fan d'un style en particulier. C'est le guide qui démontre bien
toutes les connaissances du mangaka et toute la richesse contenue
dans le manga. Si vous lisez le Japonais, c'est un must (si vous
êtes fans de BECK et que vous avez une âme de
collectionneur, faite comme moi et procurez-vous-le, il était à
1300¥ en neuf, il doit être beaucoup moins cher désormais).
BECK
AT LAST – Volume 33 1/3
Sortie :
17.10.2008
Couvre
l'histoire jusqu'au dernier tome, le 34. Contient : l'habituelle
nouvelle interview (bien longue cette fois), présentation rapide des
personnages et des groupes principaux, description de chaque chanson
de BECK (je ne vous mets pas les titres au cas où vous n'ayez pas
encore lu le manga), petits textes par rapport aux chansons réelles
cités par les personnages, la discographie complète de BECK
présenté comme ci c'était de vrais albums avec pochettes, nom du
producteur, date de sortie, studio d'enregistrement et comment ils
ont été enregistré, re-focus sur Mr Saitô (il fait tellement de
trucs loufoques ce mec aussi!), une partie "Musicologie",
mais ne lisant pas le Japonais et même avec les images présentées,
je ne saurais vous dire de quoi elle parle exactement et ça se
termine par une promo/interview avec Tsutsumi Yukihiko, le
réalisateur du film live (dont je vais vous parler après).
BECK
LIVE! – Festival & Movie Guide
Sortie :
16.07.2010
Son
titre en dit long, un tour d'horizon des festivals présents dans
BECK et dans la vraie vie : Monterey 1967, Woodstock 1969,
Altamont 1969, Isle Of Wight 1970, Watkins Glen Summer Jam 1973, Live
Aid 1985, Lollapalooza, Glastonbury, Vote For Change 2004.
Promo
pour le film live avec focus sur les acteurs principaux.
Petit
tour des films : "A Hard Day's Night" des
Beatles, "The Last Waltz", "Tommy"
des Who, "The Great Rock'N'Roll Swindle" des Sex
Pistols, "Rock'N'Roll High School" des Ramones, "The
Harder They Come", "Rattle And Hum" de U2,
"Year Of The Horse" de Neil Young & Crazy Horse,
"Live Forever", "This Is Spinal Tap",
"8 Mile" d'Eminem, "Crossroads",
"School Of Rock", "The Doors",
"Easy Rider" et "Almost Famous".
BECK
– The Guide Book (complete edition)
Sortie : 17.08.2010
Comme son nom l'indique,
c'est la collection complète des guide-book Volume 0, Volume 00,
Music Guide et BECK AT LAST tout simplement. Et pour seulement
1143¥ !!! (obtenu à 600¥).
Pour pallier à ce
manque total de guide-book, les éditions Akata-Delcourt ont eu la
bonne idée d'insérer des minis-dossiers en fin de volumes à partir
du 11è : sur la représentation du J-Rock en France, les
festivals, l'anime et ses OST, le Shock-Rock, les maisons de disques
(gros labels et indépendants), les Sex Pistols, les 10 plus grands
vendeurs de disques, les films Rock, les documentaires, les biopic,
les parodies, les salles de concerts (France, UK, USA), les icônes
décédées, les différents types de guitares et celles utilisées
par les membres de BECK, les 100 meilleurs guitaristes (par Rolling
Stone) et le film live de BECK.
Pour
son ultime tome, un appel aux lecteurs avait été réalisé avec une
simple question : "Vous écoutez quoi en lisant Beck ?".
Il suffisait d'y répondre en envoyant une lettre et les éditions
ont par la suite publié les meilleurs témoignages... celui de votre
serviteur y est (allez, un peu d'autosatisfaction, on arrive à la
fin du dossier, je me lâche).
Anime :
Réalisé par le studio
Madhouse et composé d'une seule saison de 26 épisodes diffusés
d'octobre 2004 à mars 2005, l'anime traite les tomes 01 à 11.
Licenciée en France par Kazé avec de beaux coffrets DVD, la série
fut un temps diffusée sur MCM / Europe 2 TV. Assez fidèle au manga,
la série a un gros atout : le son est enfin là ! Chaque
lecteur s'est évidemment fait sa propre bande-son dans sa tête à
la lecture des tomes, mais il faut bien le dire, les chansons
composées pour l'anime sont vraiment puissantes. Rage Against The
Machine et les Red Hot Chili Peppers sont bien les influences
principales pour le "son BECK". Qui dit groupe
Japonais, dit souvent langue maternelle mêlée à l'Anglais et ici
l'effet est bien plaisant.
BECK est représenté par
le groupe TYPHOON24 avec Kazuya Hirabayashi (Husking Bee) pour la
voix de Koyuki et Tatsuzo (YKZ) pour Chiba. L'opening "Hit In
The USA" est joué par BEAT CRUSADERS et l'ending "My
World Down" est chanté par Mark Gardener (Ride).
BEAT CRUSADERS - Hit In The USA
OST BECK & KEITH
La première contient les
titres présents dans l'anime sauf le générique d'ouverture
malheureusement, mais il y a bien la reprise complètement renversante de "I've
Got A Feeling" des Beatles que la version Française a dû
changer (question de droits...) et la seconde OST contient les titres
originaux + des bonus.
BECK MCS - I've Got A Feeling (The Beatles cover)
Film :
Sortie : 04.09.2010
Réalisé par Tsutsumi
Yukihiko. Le film de près de 2h30 est une petite déception. Il est
assez bon dans son ensemble, les acteurs délivrent de bonnes
prestations (si vous n'êtes pas allergiques aux jeux d'acteurs
Japonais), l'histoire est respectée dans ses grandes lignes,
d'autres scènes qui apportent une profondeur à l’œuvre d'origine
sont omises (question de temps), les scènes lives sont bien rendues,
les compositions réalisées exprès pour le film font plaisir à
entendre ("Evolution" / "Moon Beams"), mais il
n'y en a que 2 et surtout, le gros point noir du film : on
n'entendra JAMAIS la voix de Koyuki ! Alors oui c'est fait de
sorte que chacun imagine sa voix selon ses désirs, mais çà a
surtout pour effet de nous faire sortir du film à plusieurs
occasions, c'est frustrant... BECK devient un groupe instrumental.
Pourtant il ne devait pas être bien difficile de trouver un Japonais
avec une belle voix (ils l'ont bien fait pour l'anime). Inédit en
France, vous ne pourrez que vous procurer le DVD au Japon, sans
sous-titres... ou en streaming sur le net en VOSTA et/ou VOSTFR.
Et pour info : chaque acteur a dû apprendre à jouer de son instrument en un temps record - les Japonais et leur dévouement éternel !
BECK MCS - Evolution
Autres
(jeux-vidéo, goodies) :
BECK
est une grande œuvre. L'anime apporte le son, le film une version un
peu différente de l'histoire, mais c'est le manga qui est sublimé.
En 34 tomes, le passionné Harold Sakuishi a réussi à raconter
l'aventure d'un groupe Japonais, de ses balbutiements jusqu'à...
héhéhé... en omettant aucune étape. Capable de faire passer ses
lecteurs par tout un tas d'émotions et parfois dans un seul et même
chapitre, BECK est une véritable déclaration
d'amour à la Musique. À l'origine le manga ne devait même pas
comporter plus de 10 tomes, mais heureusement le mangaka a su
développer son histoire, son responsable éditorial a cru en lui,
sans aucune pression de la part de la maison d'édition ni du
magazine de prépublication (comme ça peut souvent l'être) et tout
s'est enchaîné de la meilleure des manières jusqu'au final ;
rien n'est oublié, on peut toujours avoir le sentiment qu'un ou deux
tomes de plus auraient été les bienvenues (avec un flash-forward),
mais au final on se dit que c'est parfait ainsi.
Que
vous soyez lecteur de mangas, de comics, de BD et/ou de romans, si
vous avez une passion pour cet art éternel qu'est la Musique, il n'y
a aucune raison que vous ne soyez pas un tant soit peu attiré par la
découverte de BECK.
Pour
tout public, de tous âges, un manga universel qui réussit le pari
de faire sonner des pages.
Beckuto
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