Encore un excellent ouvrage
édité par Densité. C'est le quatrième volume que je lis après Harvest de
Neil Young, Pornography de Cure et Five leaves left de Nick
Drake.
L'éditeur pourrait faire
sienne la devise de la radio américaine Kexp : Where the music
matters ! La ligne éditoriale est claire : une analyse pertinente et
lisible sur un album qui a marqué son époque et dont la postérité n'est plus à
prouver, mais dont l'écoute peut être enrichie.
Violator est un chef-d’œuvre, très certainement le meilleur album studio
de Depeche Mode. Beaucoup a été dit et écrit sur ce disque, et ce depuis sa
sortie en mars 1990.
Beaucoup mais visiblement pas
tout, car 30 ans plus tard, le contenu du livre renouvelle complètement
l'écoute, tant l'auteur, François-Emmanuel Trapes, nous fait entrer dans le
détail de la production. La lecture de chaque chapitre doit être doubler avec
l'écoute du morceau en question, au casque si possible. Ce qui vaut également pour tous les autres
volumes de la collection. Cette lecture amène à une écoute bien plus attentive.
C'est un exercice vraiment stimulant, on écoute mieux : on apprécie, on
s'enrichit, on apprend.
Quand bien même son propos est savant, il n'a rien d'abscons, bien au contraire, il sait partager et nous enrichir de son savoir musical, et nous fait remonter aux racines de Depeche Mode, électroniques bien sûr, mais blues également, ce qui est moins visible dans leur musique.
L'auteur revient particulièrement
sur deux des morceaux sortis en singles, avec deux chapitres différents pour
Personal Jesus, qui mérite bien un traitement particulier. Grâce à ces deux
textes, la différence entre la version de l'album et celle du single est bien
soulignée et analysée.
Il nous éclaire également sur
les morceaux joués live, dont certains figurent toujours à chaque concert tant
ils sont devenus incontournables.
J'ai passé un agréable moment
avec ce petit opus, j'ai redécouvert un album que j'écoute régulièrement depuis
sa sortie.
Petit bonus agréable : chaque
morceau est accompagné de sa traduction en français.
Le prix de 9,95 euros peut
paraître exagérer pour environ 70 pages de lecture, mais, la qualité de
fabrication et d'impression est à la hauteur du niveau des textes.
J'aimerai bénéficier d'une
telle acuité de lecture pour tous les albums que j'aime.
J'attends le volume, prévu,
traitant de The queen is dead des Smiths avec impatience. Et pourquoi
pas rêver à Siamese dream, au fabuleux Hunky Dory, à Village
green des Kinks !
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